Mon intention est toute entière contenue dans ce titre.
Bien sûr, on le devine, il sera question de Giselle, l’un des plus fameux et représentés des ballets romantiques.
Pourtant, bien que son principal sujet, il ne sera pas le véritable sujet de ce spectacle.
Ce dernier se cache sous les points du sus-pension, ce signe de ponctuation qui, ajouté à un mot, en affecte le sens, à la fois en différant (ce qui excite notre curiosité), et en suggérant (ce qui stimule notre imaginaire).
Dans la littérature romantique, plus spécifi-quement, ce ponctuant traduit l’inexprimable, extériorise sans les nommer les états d’âme d’un sujet sensible et signifie l’ineffable de l’émotion.
C'est très exactement l’office que remplit la danse dans Giselle, mais c'est aussi - et c’est le véritable sujet de Giselle… - le prodige qu’accomplissent les interprètes.
Mon ambition est de mettre en partage avec les spectatrices et spectateurs, par le biais d’une oratrice évoquant les différentes facettes du plus célèbre des ballets romantiques (la fable qu’il raconte, son esthétique musicale et chorégraphique, le contexte historique de sa création, etc.), cet état de suspension, proche de l’apesanteur, dans lequel peuvent me plonger les interprètes, ces passeurs d’étonnement, et l’ineffable de l’émotion qui me saisit quand je les vois s’animer sur scène.
Théophile Gautier a écrit le livret de Giselle pour une danseuse qu’il aimait passionnément. Je n’entends pas faire autre chose avec Giselle…
Samantha Van Wissen est de ces interprètes qui m’ont fait ressentir plus que ce que les mots peuvent dire et qui m’ont fait - et me font encore - tant aimer les arts dits « vivants », ces arts qui ne cessent de célébrer la joie pro-fonde d’être au monde.
Selon Julien Rault, maître de conférences en linguistique et stylistique, le dénominateur commun lié à l’interprétation du point de sus-pension « se fonde sur la valeur de latence, au sens plein : le signe en trois points fait appa-raître que quelque chose est susceptible d’ap-paraître ». Puisse dans Giselle… apparaître - encore une fois ! - de cette ineffable joie, cette « force ma-jeure » dont « le privilège est de savoir triompher de la pire des peines » comme le résume formidablement le philosophe Clément Rosset.
Bien sûr, on le devine, il sera question de Giselle, l’un des plus fameux et représentés des ballets romantiques.
Pourtant, bien que son principal sujet, il ne sera pas le véritable sujet de ce spectacle.
Ce dernier se cache sous les points du sus-pension, ce signe de ponctuation qui, ajouté à un mot, en affecte le sens, à la fois en différant (ce qui excite notre curiosité), et en suggérant (ce qui stimule notre imaginaire).
Dans la littérature romantique, plus spécifi-quement, ce ponctuant traduit l’inexprimable, extériorise sans les nommer les états d’âme d’un sujet sensible et signifie l’ineffable de l’émotion.
C'est très exactement l’office que remplit la danse dans Giselle, mais c'est aussi - et c’est le véritable sujet de Giselle… - le prodige qu’accomplissent les interprètes.
Mon ambition est de mettre en partage avec les spectatrices et spectateurs, par le biais d’une oratrice évoquant les différentes facettes du plus célèbre des ballets romantiques (la fable qu’il raconte, son esthétique musicale et chorégraphique, le contexte historique de sa création, etc.), cet état de suspension, proche de l’apesanteur, dans lequel peuvent me plonger les interprètes, ces passeurs d’étonnement, et l’ineffable de l’émotion qui me saisit quand je les vois s’animer sur scène.
Théophile Gautier a écrit le livret de Giselle pour une danseuse qu’il aimait passionnément. Je n’entends pas faire autre chose avec Giselle…
Samantha Van Wissen est de ces interprètes qui m’ont fait ressentir plus que ce que les mots peuvent dire et qui m’ont fait - et me font encore - tant aimer les arts dits « vivants », ces arts qui ne cessent de célébrer la joie pro-fonde d’être au monde.
Selon Julien Rault, maître de conférences en linguistique et stylistique, le dénominateur commun lié à l’interprétation du point de sus-pension « se fonde sur la valeur de latence, au sens plein : le signe en trois points fait appa-raître que quelque chose est susceptible d’ap-paraître ». Puisse dans Giselle… apparaître - encore une fois ! - de cette ineffable joie, cette « force ma-jeure » dont « le privilège est de savoir triompher de la pire des peines » comme le résume formidablement le philosophe Clément Rosset.
François Grémaud