«Mais c’est ça l’amour tu comprends pas ?! Ça devient pas mieux, ça c’est l’amour, je te dis, on pète ensemble sous la couette, on fait l’amour follement, je te prépare ton boudin blanc et tu appelles ma mère quand j’en peux plus, ça c’est l’amour.» (Tamar, Ahouvi)
À la suite d’une relation intense, à la fois paradis sensuel et tombeau ténébreux, IL est à bout, il ne peut plus, il coule, il cherche une nouvelle forme de vie en quête de liberté. Il se suicide. ELLE nous raconte leur histoire, depuis le premier jour, comme si le pouvoir de cette histoire permettait, à lui seul, de la garder à l’abri de cette nouvelle tant redoutée. Au centre de leur vie conjugale, au coeur de la pièce, il y a le fruit de la récolte - leur chien, le déni. C’est à travers les yeux de leur chien que la tragédie nous engloutit, que l’histoire se fond. Ahouvi, en hébreu, veut dire « mon amour ». Ahouvi est une histoire d’amour entre un français et une israélienne, ou peut-être d’amour non réciproque. C’est l’histoire de la séparation d’un couple face à la violence et la destruction, mais aussi face à la beauté et l’anxiété parisienne. Leurs voix, leurs corps, leurs passés, leurs expériences témoignent de leurs places dans la société, un état, un sentiment, une complexité. Ce texte est un hommage, un hymne à la vie et un oratorio de la douleur.