Un soir, Liam, couvert de sang, interrompt un dîner chez sa sœur et son beau-frère, Helen et Dany. Le couple veut comprendre ce qui s’est passé, mais le récit du garçon est confus... Orphelins est un thriller familial à huis clos de l’auteur britannique Dennis Kelly, l’un des dramaturges les plus passionnants du moment. Derrière le rythme, la précision, et la tension qu’elle génère, l’écriture de Dennis Kelly a quelque chose d’organique, d’instinctif, de presque animal. Dans, Orphelins on aborde le couple, le clan familial, la culpabilité, la responsabilité, la peur de l’autre, des autres, l’ignorance, la violence... Le texte questionne, dissèque, sans jamais porter de jugement, à la limite toujours du tragique et de l’humour noir. Il ne s’agit pas de chercher des réponses, ou de prendre un parti, chaque théorie, chaque vérité posée se brise au bout de quelques mots, mais bien de proposer une réflexion collective, une expérience commune, à travers autant de thèmes qui ébranlent notre humanité et réveillent nos instincts les plus primaires.
« LIAM : Bon d’accord, je ne dis rien d’autre, et je dois dire que je suis pas fier de vous avoir ramenés, pas du tout, je suis pas fier de, vous savez, vous avez votre monde, ce monde tout beau et c’est comme si j’avais ramené un chat mort ici et que je l’avais laissé sur le canapé, sur votre beau canapé de chez John Lewis en disant "Regardez, regardez, un chat mort, putain." Mais bon des chats morts il y en a dans le monde, Danny, il y en a des chats morts Hels. »